Trois exemples de l'importance des voix des travailleuse·eur·s pendant la crise de la COVID-19

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Waste picker in Bogata, Colombia
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Soixante pour cent de la population occupée dans le monde est constituée de travailleuse·eur·s de l’informel. Leurs voix sont cruciales pour comprendre les épreuves, l’injustice et les possibilités de transformation résultant de la crise de la COVID-19.

Dans une série de webinaires sur la voix des travailleuse·eur·s, WIEGO fournit un espace d’apprentissage et d’échange où les organisations des travailleuse·eur·s et les réseaux de travailleuse·eur·s de l’informel peuvent apprendre à partir d’expériences et en discuter. Jusqu’à présent, elles·ils ont discuté des politiques innovantes, des stratégies de plaidoyer et d’organisation pendant la crise de la COVID-19, et des réponses politiques positives ainsi que des interventions menées par les organisations des travailleuse·eur·s pour soutenir les travailleuse·eur·s de l’informel pendant la pandémie.

Les organisations des travailleuses domestiques se mobilisent pour apporter de l’aide

Lorsque le coronavirus a commencé à se propager et que des restrictions de mouvement ont été introduites dans toute l’Inde, les complexes d’habitation et les communautés fermées ont interdit l’entrée des travailleuses domestiques. Même si l’isolement social obligatoire a été levé progressivement, les travailleuses domestiques continuent de lutter. Un grand nombre de travailleuses domestiques n’ont pas pu retourner au travail parce que leurs employeuse·eur·s ne veulent plus de travailleuses à la maison, de peur qu’elles propagent la maladie.

Pratima, une travailleuse domestique à Delhi, a finalement repris son travail, mais seulement en partie. Nirmala, qui travaille au Kerala, a perdu son emploi et son salaire a pris fin brutalement. Lors d’un récent webinaire de WIEGO, Les Voix des travailleuse·eur·s, elles ont partagé avec d’autres travailleuses leur expérience au sujet de l’impact de la COVID-19 et de l’isolement social obligatoire sur leur travail, des difficultés qu’elles ont rencontrées et du soutien qu’elles ont reçu. 

« Quoi que nous gagnions, nous l’utilisons pour tenir notre ménage, de sorte qu’au début de l’isolement social obligatoire nous n’avions pas d’économies » – Pratima

LISEZ : Faire face à la COVID-19 : Les travailleuses domestiques de la SEWA confrontées à la pandémie et au-delà

Les récupératrice·eur·s de matériaux défendent leur rôle de fournisseuse·eur·s de services essentiels

Les jours après la confirmation des premiers cas de COVID-19 en Colombie étaient plutôt incertains pour les organisations des récupératrice·eur·s de matériaux qui fournissaient des services publics de recyclage dans le pays depuis 2016. Le gouvernement élaborait des mesures pour prévenir la propagation de la maladie, tout en définissant les services essentiels qui permettraient à la population de rester à la maison. Si le recyclage était laissé de côté, les organisations des récupératrice·eur·s de matériaux risquaient d’être déplacées par les sociétés de gestion des déchets et de perdre la reconnaissance et le paiement pour lesquels elles s’étaient battues si durement.   

Dans le cadre de la série de webinaires de WIEGO, Les voix des travailleuse·eur·s, Nohra Padilla, leader de l’Association des récupératrice·eur·s de matériaux de Bogotá et de l’Association nationale des récupératrice·eur·s de matériaux, partage avec d’autres travailleuse·eur·s les efforts de plaidoyer nécessaires pour défendre le rôle des récupératrice·eur·s en tant que fournisseuse·eur·s de services publics et les défis auxquels sont confronté·e·s les récupératrice·eur·s de matériaux en Colombie pendant la pandémie de la COVID-19. 

« La prochaine étape de la crise sera encore pire. » – Nohra Padilla

LISEZ : Le recyclage en Colombie : Un service essentiel en temps de la COVID-19

Les vendeuse·eur·s de rue s’appuient sur l’expérience de la crise d’Ebola

Lorsque la COVID-19 a frappé, Vandi Lansana savait ce qu’il devait faire. En tant que vice-président national du Syndicat des commerçant·e·s de Sierra Leone, il avait déjà eu affaire à une maladie dangereuse qui se répandait rapidement : de 2014 à 2016, la Sierra Leone a connu l’épidémie mortelle du très contagieux virus Ebola. Au cours de trois ans, les citoyen·ne·s de la Sierra Leone ont connu une série mesures d’isolement social obligatoire et de quarantaines. Pendant ces périodes d’isolement, le Syndicat des commerçant·e·s de Sierra Leone (SLeTU, par son acronyme en anglais) a joué un rôle important en s’assurant que ses membres étaient bien informé·e·s.

Dans le cadre de la série de webinaires de WIEGO Les voix des travailleuse·eur·s, M. Vandi explique ce qu’il a appris lors de l’épidémie d’Ebola et comment il a utilisé ces connaissances pour organiser et aider les membres du SLeTU à maintenir leurs moyens de subsistance pendant la pandémie de la COVID-19.

« L’expérience avec la maladie à virus Ebola nous a aidé·e·s à minimiser le nombre de victimes. » – Vandi Lansana

LISEZ : Les leçons de la crise d’Ebola

WIEGO est à l’écoute

Une nouvelle étude de WIEGO, La crise de la COVID-19 et l’économie informelle, crée une plateforme permettant à l’expérience et aux voix des travailleuse·eur·s de l’informel de s’élever au sommet de l’agenda politique, afin que les responsables de l’élaboration de politiques puissent voir, entendre et ressentir ce qui ne marche pas à la base de la pyramide économique –et ce que nous pourrions commencer à faire correctement–.

LISEZ : Nous devons écouter les travailleuse·eur·s : Alliés de WIEGO mènent une étude sur l’impact mondial de la COVID-19

Photo : Une récupératrice de matériaux à Bogota, en Colombie. Crédits : WIEGO

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