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Garde d'enfants

Garde d’enfants sur les marchés

D’ordinaire, les travailleuse·eur·s de l’informel n’ont aucun accès à des services publics qui soient de qualité, y compris la garde d’enfants. L’absence de ces services met en péril leurs revenus, tout particulièrement ceux des femmes. Dans trois villes africaines –Accra, Durban et Kigali–, WIEGO travaille sur des solutions dans la matière au bénéfice des travailleuses des marchés urbains informels.

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Women carrying goods on their heads walk through a busy market in Ghana.

Les parents en activité, les femmes en particulier, se retrouvent partout dans le monde à devoir jongler avec la nécessité de se procurer un revenu et de s’occuper des enfants dans le même temps. En essayant de trouver un équilibre entre le travail rémunéré et le non rémunéré, les femmes sont souvent contraintes de laisser passer des opportunités génératrices d’un revenu ou sont confrontées à des revenus limités ou à de longues heures de travail. Cela s’applique à toutes les femmes, qu’elles travaillent dans l’économie formelle ou informelle. Pendant la crise de la COVID-19, alors que les responsabilités du soin ont augmenté de manière significative, les femmes faisant face à une hausse de leur travail du soin ont perdu plus de revenus que leurs homologues masculins, et ont mis plus de temps pour revenir aux niveaux de revenu prépandémiques, selon l’étude mondiale de WIEGO.

Il est particulièrement difficile de fournir des services de garde d’enfants sur les lieux de travail de l’informel, sur les marchés par exemple. Et pour cause : des réglementations ou des lignes directrices manquent à l’appel, l’usage de l’espace public est restreint et les coûts sont inabordables. En partenariat avec l’équipe des Villes focales à Accra, Asiye eTafuleni et SYTRIECI, le programme de Protection sociale de WIEGO travaille hors des sentiers battus pour concevoir des solutions durables à ces défis.

Lisez ce livre électronique pour en savoir plus sur notre travail (disponible en anglais, français et espagnol).

Activités du projet

Les projets urbains s’intègrent dans leur contexte local et traitent divers aspects du défi qu’est la garde des enfants. Nous plaidons en faveur d’une réglementation plus adaptée tout en développant des solutions en matière d’infrastructures et d’accessibilité financière. Des lignes directrices ont été élaborées pour les garderies situées sur les marchés d’Accra et, dans le même temps, deux garderies ont été mises à l’essai sur le marché de la Warwick Junction, un nœud ferroviaire et autoroutier à Durban.

    ActivitéBâtir des partenariats multipartites et élaborer une réglementation mieux adaptée

    Une garderie située sur le marché de Makola, à Accra, rencontre de nombreux défis, amplifiés par les tensions entre l’Assemblée d’Accra Métropole et les organisations de commerçant·e·s gérant la garderie. Grâce au dialogue, l’équipe de WIEGO a constitué un groupe de référence multipartite et a collaboré avec des fonctionnaires de la mairie, dont le maire, pour élaborer et mettre en œuvre des lignes directrices spécifiquement conçues pour les garderies de marché. L’équipe est actuellement engagée dans la mise en œuvre de ces directives dans tous les sous-districts de la zone métropolitaine.

    Fournir des solutions en matière d’infrastructures

    À Durban, Asiye eTafuleni élabore depuis un moment des solutions en matière d’infrastructures pour remédier aux conditions, souvent à l’étroit, sur les marchés. À ce jour, Asiye eTafuleni a installé deux espaces éphémères (pop-up) pour la garde d’enfants, qui se conforment aux directives de base en matière de santé et de sécurité. Avec ces garderies éphémères, on évalue l’applicabilité aux petites garderies sur les marchés de la règlementation sur le développement de la petite enfance en milieu urbain. On cherche à savoir aussi à quel point ces solutions pourraient être reproduites dans différents contextes.

    Regarder : Des espaces plus sûrs : Asiye eTafuleni pilote des solutions de garde d'enfants pour l'Afrique urbaine

    Éprouver des stratégies de financement

    À Accra et à Durban, les garderies qui se conforment aux lignes directrices de base peuvent prétendre à des subventions publiques. Les deux projets s’efforcent d’y parvenir. Mais que se passe-t-il si des subventions ne sont pas au rendez-vous ? Notre partenaire au Rwanda, le syndicat SYTRIECI, s’est engagé dans un plan plus large pour voir si, en reliant les systèmes d’épargne et de prêt des villages aux services de garde d’enfants, on pouvait trouver une réponse.

    Ressource en vedette : La garde d'enfants sur les marchés E-Book
    La garde d’enfants sur les marchés

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