APERÇU GÉNÉRALQu’est-ce que l’économie informelle ?
L’économie informelle englobe l’ensemble des travailleuse·eur·s, des activités économiques, des entreprises et des postes d’emploi qui ne bénéficient pas de protections de l’État.
En savoir plus Foire aux questionsQuelle différence entre l’emploi informel et le secteur informel ?
Ces termes sont liés mais se réfèrent à des aspects différents de l’économie et du marché du travail. Le secteur informel désigne les unités économiques dont la production de biens et de services n’est pas formellement reconnue. L’emploi informel, quant à lui, est défini comme toute activité en échange d’une rémunération ou d’un profit qui n’est pas couverte par des dispositions formelles, qu’elle ait lieu dans le secteur formel ou informel.
Source: ILO (2023), Resolution concerning statistics on the informal economy(ce lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre)Qui travaille dans l’économie informelle ?
Selon les estimations de l’OIT, près de 2 milliards de personnes gagnent leur vie dans l’économie informelle, soit environ 60 % des travailleuse·eur·s dans le monde. Ce type de travail se retrouve dans les pays à revenu élevé et à revenu faible et dans toutes les régions, industries et secteurs. Voici les professions les plus courantes dans l’emploi informel urbain : travailleuses domestiques, travailleuse·eur·s à domicile, vendeuse·eur·s de rue et commerçant·e·s de marché et récupératrice·eur·s de matériaux.
Source: ILO (2023), Women and men in the informal economy: A statistical update(ce lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre)L’économie informelle apporte-elle une contribution à l’économie globale ?
Oui. Les travailleuse·eur·s de l’informel vendent la nourriture que nous mangeons, fabriquent les vêtements que nous portons, prennent soin de nos maisons et de nos familles et contribuent à la bonne santé des villes en collaborant à la gestion des déchets. L’économie informelle contribue à la fois aux économies nationales et mondiales. Par exemple, elle représente près d’un quart du PIB du Mexique.
Source: INEGI (2023), Medicion de la economía informal (MEI), 2022 preliminar(ce lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre)Les travailleuse·eur·s de l’informel paient-elles·ils des impôts ?
Oui. Un grand nombre des travailleuse·eur·s de l’économie informelle contribuent aux recettes fiscales. Une étude menée à Accra, au Ghana, a révélé que 66 % des travailleuse·eur·s de l’informel interrogé·e·s payaient au moins un type d’impôt, de redevance ou de contribution lié à leur travail.
Source: Tight Tax Net, Loose Safety Net: Taxation and Social Protection in Accra’s Informal Sector. WIEGO Working Paper No. 45 (ce lien s'ouvre dans une nouvelle fenêtre)
QUELLE EST L’AMPLEUR DE L’ÉCONOMIE INFORMELLE ?La plupart de la population active mondiale est, en effet, informelle.
L’Organisation internationale du Travail (OIT) a mis à jour son estimation de la population active de l’économie informelle en 2023 : près de 2 milliards de travailleuse·eur·s se procurent une subsistance dans l’économie informelle.
Accéder à des statistiques mondiales sur l’économie informelle- 9 sur 10
travailleuse·eur·s des pays à faible revenu occupent un emploi informel
- 55 %
des femmes actives travaillent dans l’économie informelle
- 47%
des travailleuse·eur·s en emploi informel sont des travailleuse·eur·s indépendante·s
SECTEURS D’ACTIVITÉÀ travers le monde, une portion significative de l’emploi informel en milieu urbain est composée par ces quatre secteurs d’activité : le travail domestique, le travail à domicile, la vente de rue ou le commerce de marché et la récupération de matériaux.
Il s’avère que, dans ces secteurs d’activités, les femmes sont souvent surreprésentées. Bien que les conditions de travail et les revenus varient d’un secteur à l’autre, les travailleuse·eur·s de l’informel ont, toutes et tous, ceci en commun : le droit du travail ne les reconnaît ni les protège de manière adéquate et les avantages et protections de l’emploi les échappent.
Travailleuses domestiques
Les travailleuses domestiques sont employées dans les maisons à des fins de services. Dans le monde, il y a au moins 76 millions de travailleuse·eur·s domestiques, dont les femmes constituent l’immense majorité. Les services qu’elles dispensent vont du nettoyage de la maison, la préparation des repas et le soin des enfants, des personnes âgées ou des personnes handicapées aux services d'entretien des espaces verts, de conduite et de sécurité.
Travailleuses domestiquesTravailleuse·eur·s à domicile
Les travailleuse·eur·s à domicile fabriquent des biens ou fournissent des services dans leur domicile ou aux alentours, à destination des marchés locaux, nationaux ou mondiaux. Dans le monde, il y a au moins 260 millions de travailleuse·eur·s à domicile, la plupart en Asie. On les trouve dans de nombreuses industries : la couture des vêtements, le tissage des textiles, l’assemblage des micro-électroniques, les services informatiques et beaucoup d’autres.
Travailleuse·eur·s à domicileVendeuse·eur·s de rue et commerçant·e·s de marché
Les vendeuse·eur·s de rue vendent des biens et offrent des services dans les espaces publics, y compris les espaces à l’air libre, les nœuds de transport et les chantiers de la construction. Les commerçant·e·s de marché, elles·eux, tiennent des étals de rue ou dans un marché couvert, que ce soit sur des terrains publics ou privés. Leur offre est une large panoplie comprenant, par exemple, des légumes frais, des plats préparés, des matériaux de construction, des objets travaillés à la main, du dépannage automobile et des coupes de cheveux.
Vendeuse·eur·s de rue et commerçant·e·s de marchéRécupératrice·eur·s de matériaux
Les récupératrice·eur·s de matériaux se procurent des revenus à travers la collecte, la classification, le recyclage et la vente de matériaux jetés à la poubelle ou dans l’espace public par d’autres personnes. Selon des estimations, 20 millions de personnes assurent sa subsistance grâce au recyclage des déchets.
Récupératrice·eur·s de matériauxTravailleuse·eur·s de l’industrie du vêtement
L’industrie du vêtement incarne parfaitement les défis posés par la production à l’échelle mondiale : faibles rémunérations, contrats « flexibles » ou inexistants et conditions de travail précaires. Les travailleuse·eur·s de l’informel dans ce secteur, qui représentent une part importante de la population active dans certains pays, demeurent souvent invisibles, particulièrement lorsqu’elles·ils travaillent à domicile.
Travailleuse·eur·s de l’industrie du vêtement
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