Foire aux questions sur l'économie informelle
-
L’économie informelle englobe l’ensemble des travailleuse·eur·s, activités économiques, entreprises et emplois qui ne bénéficient d’aucune protection juridique ou sociale.
Source : OIT (2023). Résolution concernant les statistiques de l’économie informelle
-
Ces termes sont liés mais se réfèrent à des aspects différents de l’économie et du marché du travail. Le secteur informel désigne les unités économiques dont la production de biens et de services n’est pas formellement reconnue. L’emploi informel, quant à lui, est défini comme toute activité en échange d’une rémunération ou d’un profit qui n’est pas couverte par des dispositions formelles, qu’elle ait lieu dans le secteur formel ou informel.
Source : OIT (2023). Résolution concernant les statistiques de l’économie informelle
-
L’emploi formel est défini comme toute activité effectivement couverte par des dispositions formelles, telles que les contrats de travail, la sécurité sociale et les pensions.
-
Selon les estimations de l’OIT, près de 2 milliards de personnes gagnent leur vie dans l’économie informelle, soit environ 60 % des travailleuse·eur·s dans le monde. Ce type de travail se retrouve dans toutes les régions, industries et secteurs. Voici les professions les plus courantes dans l’emploi informel urbain : travailleuses domestiques, travailleuse·eur·s à domicile, vendeuse·eur·s de rue et commerçant·e·s de marché et récupératrice·eur·s de matériaux.
Source : OIT (2023). Femmes et hommes dans l’économie informelle : une mise à jour statistique
-
En 2018, l’OIT estimait à plus de 740 millions le nombre de femmes occupant un emploi informel dans le monde.
-
Oui. L’OIT estime qu’environ 16 % des emplois dans les pays à revenu élevé sont informels.
Source : OIT (2023). Femmes et hommes dans l’économie informelle : une mise à jour statistique
-
Dans les pays à faible revenu, l’emploi informel représente près de 90 % de l’emploi total. Dans les pays à revenu intermédiaire dans la tranche inférieure, il constitue 82 % des emplois, et 50 % dans ceux de la tranche supérieure.
Source : OIT (2023). Femmes et hommes dans l’économie informelle : une mise à jour statistique et OIT (2018). Femmes et hommes dans l’économie informelle : un panorama statistique (troisième édition)
-
Ces informations sont cruciales pour élaborer des politiques sociales et économiques adaptées aux réalités du marché du travail et pour s’attaquer aux sources des risques et aux déficits de travail décent que vivent ces travailleuse·eur·s.
-
Oui. Les travailleuse·eur·s de l’informel vendent la nourriture que nous mangeons, fabriquent les vêtements que nous portons, prennent soin de nos maisons et de nos familles et contribuent à la bonne santé des villes en collaborant à la gestion des déchets. L’économie informelle contribue à la fois aux économies nationales et mondiales. Par exemple, elle représente près d’un quart du PIB du Mexique.
Source : INEGI (2023). Medicion de la economía informal (MEI) 2022 [Mesure de l’économie informelle]
-
Oui. Un grand nombre des travailleuse·eur·s de l’économie informelle contribuent aux recettes fiscales. Une étude menée à Accra, au Ghana, a révélé que 66 % des travailleuse·eur·s de l’informel interrogé·e·s payaient au moins un type d’impôt, de redevance ou de contribution lié à leur travail.
-
Non. Le concept internationalement accepté de l’emploi informel exclut explicitement les activités illégales et illicites.
Source : OIT (2023). Résolution concernant les statistiques de l’économie informelle