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Conseil d’administration

Le Conseil d’administration de WIEGO, élu lors de l’Assemblée générale de WIEGO de 2022, est composé comme suit :

  • quatre représentant·e·s des organisations de base des travailleuse·eur·s de l’informel (dont un·e qui occupe la présidence) ;
  • deux représentant·e·s par chaque autre groupe de membres de WIEGO, à savoir, les chercheuse·eur·s et les praticien·ne·s du développement ;
  • d’autres personnes assurant le fonctionnement du Conseil.

  • Juana del Carmen Britez

    Juana del Carmen Britez est présidente de la Fédération internationale des travailleuse·eur·s domestiques (FITD), dirigeante syndicale à l’Union des aides ménagères chez les particuliers en Argentine (UPACP) et directrice des prestations de soins médicaux à l’OSPACP (l’assurance-maladie des membres de l’UPACP). Avocate de formation, Carmen compte plus de 30 ans d’expérience dans le mouvement des travailleuse·eur·s et dans la défense des droits des travailleuses domestiques. Elle a notamment mis en avant ces enjeux pour l’attention de l’OIT, d’ONU-Femmes et d’autres organisations internationales. Carmen a été porte-parole de plusieurs syndicats et associée dans les services travaillant sur les violences sur le lieu de travail et sur les prestations de soins. Elle a également participé à plusieurs forums féministes au sein d’organisations de la société civile et de ministères en Argentine.

  • Mirai Chatterjee

    Mirai Chatterjee dirige l’équipe de sécurité sociale à l’Association des femmes indépendantes (SEWA), où elle supervise les programmes de soins de santé, de garde d’enfants et d’assurance-maladie. Elle préside la coopérative nationale VimoSEWA pour l’assurance-maladie (une SARL) et elle est membre fondatrice de la coopérative de santé Lok Swasthya. En outre, elle dirige la Fédération des coopératives de SEWA dans l’État du Gujarat, qui regroupe 106 coopératives primaires fortes de 300 000 membres. Depuis son adhésion à SEWA en 1984, Mirai a également occupé le poste de secrétaire générale.

    Mirai siège aussi aux conseils de la Fondation pour la santé publique en Inde (PHFI), de Save the Children et de PRADAN (Assistance professionnelle pour les actions de développement). En Inde, elle a conseillé la Commission nationale des entreprises du secteur non organisé et le groupe consultatif en matière d’action communautaire au sein de la Mission nationale pour la santé rurale. Ancienne membre de la Commission des déterminants sociaux de la santé de l’OMS et du Conseil consultatif national de l’Inde, Mirai est diplômée des universités de Harvard et Johns-Hopkins.

  • Marty Chen

    Marty Chen, une spécialiste renommée du développement, a dirigé WIEGO depuis sa création, en 1997, jusqu’en 2017, en la transformant en une organisation de premier plan axée sur l’économie informelle. Son expertise couvre l’emploi, le genre et la pauvreté, avec un accent particulier sur les travailleuse·eur·s démuni·e·s. Marty est une conseillère très sollicitée par des institutions telles que la Commission européenne, l’Organisation internationale du Travail, la Banque mondiale et les Nations unies.

    Pendant deux décennies, Marty a été coordinatrice internationale de WIEGO. À ce jour, elle est associée à l’Institut Mittal d’Asie du Sud de l’université de Harvard. Avant de rejoindre Harvard, elle a travaillé pendant vingt ans en Asie du Sud, notamment avec l’organisation BRAC au Bangladesh et avec Oxfam-America en tant que leur représentante en Inde. Marty est docteure en études régionales de l’Asie du Sud par l’université de la Pennsylvanie.

    En reconnaissance de son travail, Marty a reçu le Padma Shri du gouvernement indien en 2011 et le prix des Amis de la guerre de libération du Bangladesh en 2012. Elle a également été honorée par le Connecticut College, qui lui a décerné la médaille de l’institution.

  • Debra Davis

    Debra Davis est expert-comptable assermentée aux États-Unis et diplômée en administration d’entreprises. Née aux États-Unis, elle y a grandi avant d’émigrer au Royaume-Uni en 1990. Douze ans plus tard, elle réussit une carrière en tant qu’associée au cabinet de conseil Deloitte, où elle a travaillé pendant 18 ans principalement avec des entreprises actives dans le domaine du commerce international.

    Depuis son départ de Deloitte, Debra a occupé divers postes de gestion financière et de trésorerie. Elle s’intéresse particulièrement à l’investissement social et aux questions d’égalité de genre, domaines dans lesquels elle s’est engagée à travers plusieurs rôles de direction et d’administration au sein de différentes organisations. Debra est également tutrice bénévole pour le programme Prince’s Trust Enterprise, qui cherche à aider les jeunes à créer leur propre entreprise.

  • Julie Duchatel

    Julie Duchatel est responsable des programmes pour l’égalité de genre et de projets à l’Union internationale des travailleuse·eur·s de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), basée à Genève, en Suisse. Auparavant, elle a collaboré avec l’OIT et avec CETIM, une ONG et maison d’édition de Genève.

    Julie est diplômée de Sciences-Po Aix-en-Provence (France), de l’université Laval au Québec en relations internationales, et de la London School of Economics en études du développement. Engagée dans le mouvement altermondialiste, elle s’implique activement dans diverses organisations de base à Genève.

  • Simel Esim

    Simel Esim est une spécialiste de l’économie politique, focalisée sur la justice sociale et le travail décent. Collaboratrice de WIEGO depuis 1997, elle l’a conseillé sur des questions relatives à l’Europe de l’Est et aux États arabes entre 2000 et 2003. Sa thèse de doctorat portait justement sur les travailleuses de l’informel en Turquie, où elle a accompagné des coopératives de travailleuses à domicile et de récupératrices de matériaux.

    De 2004 à 2012, Simel a travaillé au Bureau régional de l’OIT pour les États arabes en tant que spécialiste de l’égalité de genre et des droits des travailleuses. À l’OIT, elle a conduit des recherches sur l’égalité de genre dans l’économie informelle et mené des initiatives pour les droits des travailleuses domestiques migrantes.

    Depuis 2012, Simel dirige à Genève le travail de l’OIT sur les coopératives et l’économie sociale et solidaire (ESS). Elle accompagne WIEGO, SEWA et des organisations de base des travailleuse·eur·s partout dans le monde dans leurs efforts de recherche, de plaidoyer et de renforcement des capacités pour défendre les droits des travailleuse·eur·s de l’informel. Elle a également conduit le Rapport du BIT sur le travail décent et l’ESS et siège actuellement au comité consultatif du programme d’Organisation et représentation de WIEGO.

  • Lin Lean Lim

    Lin Lean Lim est une économiste du développement et consultante indépendante, ayant pris sa retraite en 2008 après 20 ans de carrière à l’OIT. Elle a été une figure clef du programme mondial de l’OIT qui avait pour objet l’intégration du concept de travail décent aux objectifs du Millénaire pour le développement. De plus, elle a supervisé les programmes régionaux en matière de migration de travail, d’emploi chez les jeunes, de gouvernance du marché du travail et de développement économique local. Entre 1994 et 2004, au siège de l’OIT, elle a concentré ses efforts sur la protection des travailleuses en situation de vulnérabilité et, en 2002, elle a rédigé le rapport technique sur le travail décent et l’économie informelle pour la Conférence internationale du Travail.

    Lin Lean Lim a été membre du Conseil de direction du Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la coopération technique dans le domaine des droits de l’homme dans le cadre du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. En Malaisie, elle a collaboré avec l’institut de recherches Khazanah en tant que chargée principale de recherche en visite.

  • Uma Rani

    Uma Rani est économiste principale à l’OIT, où elle travaille depuis 2008. Titulaire d’un doctorat en économie du développement par l’université d’Hyderabad, en Inde, elle fait actuellement partie du secrétariat technique pour la Commission mondiale sur l’avenir du travail de l’OIT. Avant de rejoindre l’OIT, elle était professeure associée à l’Institut de recherche sur le développement du Gujarat, à Ahmedabad, et a enseigné à l’Institut Gokhale de politique et d’économie, à Pune. Elle a été l’invitée de plusieurs institutions internationales en tant que chargée principale de recherches sur l’emploi informel et le travail précaire.

    En 2013, Uma Rani a dirigé un projet de recherche sur les politiques internationales en matière de salaire minimum, parvenant ainsi à influencer les recommandations sur le salaire minimum national en Afrique du Sud. Membre de WIEGO depuis longtemps, ses recherches s’intéressent au salaire minimum, à l’inégalité des revenus, aux chaînes d’approvisionnement mondiales dans le secteur de l’électronique et à l’économie de plateformes numériques, avec un accent particulier sur l’emploi informel et précaire.

  • Lorraine Sibanda

    Lorraine Sibanda, née Lorraine Ndhlovu, milite depuis longtemps pour les droits des femmes, les droits des travailleuse·eur·s et les droits humains. Première femme à présider StreetNet International, elle occupe toujours ce poste. Elle est également présidente nationale de la Chambre des associations de l’économie informelle du Zimbabwe (ZCIEA), une organisation pionnière qui plaide pour les droits des travailleuse·eur·s de l’informel dans le pays.

    Ancienne enseignante, Lorraine s’est reconvertie dans le commerce transfrontalier, la vente de rue et l’élevage de chèvres en réponse à la détérioration des conditions d’emploi au Zimbabwe. Dès ses années universitaires, elle est impliquée dans l’activisme : elle a été la première femme à présider le conseil représentatif des étudiant·e·s. Lorraine est devenue syndicaliste alors qu’elle travaillait dans une usine. Puis, elle rejoint la ZCIEA, où elle gravit les échelons grâce à sa détermination et à son engagement.

    Sur le plan international, Lorraine représente les travailleuse·eur·s à travers WIEGO et StreetNet International. Dans ce rôle, elle a pris la parole à la Conférence internationale du Travail en 2018, 2019, 2021 et 2022. Elle plaide pour la reconnaissance et l’intégration des travailleuse·eur·s de l’informel dans le mouvement syndical et souligne l’importance des outils et des ressources nécessaires à l’autonomisation des femmes. Pour Lorraine, il n’existe pas de personne sans voix : « Je ne me considère pas comme la voix des sans-voix, mais tout simplement comme la porte-parole de celles et ceux que je représente, car je pense que seules les personnes concernées peuvent exprimer clairement leurs propres problèmes ».

  • Poonsap Suanmuang Tulaphan

    Poonsap S. Tulaphan est une dirigeante emblématique de la défense des femmes, des travailleuse·eur·s à domicile et des travailleuse·eur·s de l’informel en général en Thaïlande, avec plus de quarante ans d’expérience. Elle aide les organisations de base à s’organiser et plaide pour des politiques de protection sociale. En tant que spécialiste du travail au sein du Comité de protection des travailleuse·eur·s non salarié·e·s dépendant·e·s à domicile, Poonsap conseille le ministère thaïlandais du Travail sur l’action publique visant à améliorer les conditions de travail et de vie de ces travailleuse·eur·s à domicile, en incluant des aspects tels que la santé et la sécurité au travail, le développement des compétences et la promotion de taux de rémunération équitables.

    Pour favoriser l’autonomisation économique des travailleuse·eur·s à domicile, elle a appliqué les principes de l’économie sociale et solidaire dans la création de la branche thaïlandaise de HomeNet, donnant lieu à une entreprise sociale qui bâtit l’esprit d’entrepreneuriat et développe des compétences en production. Poonsap est membre du Conseil d’administration de l’association HomeNet-Thaïlande (HNTA), qui compte environ 5 000 membres. Elle dirige également la Fondation pour la promotion du travail et de l’emploi (FLEP) dans son pays.

    Dans le passé, Poonsap a prêté main-forte à la Fédération des travailleuse·eur·s de l’informel de Thaïlande (FIT), qui regroupe plus de 10 000 travailleuse·eur·s affilié·e·s à l’HNTA, le Réseau des travailleuses domestiques, la Confédération des vendeuse·eur·s de rue de Bangkok et l’Association des chauffeur·e·s de motos-taxis pour parvenir à leur organisation. Son travail a abouti à des protections juridiques significatives, notamment la Loi sur la protection des travailleuse·eur·s non salarié·e·s dépendant·e·s à domicile en Thaïlande, le Règlement ministériel n° 14 sur les droits des travailleuses domestiques et le régime de sécurité sociale en vertu de l’Article 40. Poonsap siège également au comité de travail de HomeNet International, au sous-comité des assureurs des travailleuse·eur·s de l’informel et au comité de l’administration nationale des travailleuse·eur·s de l’informel de Thaïlande.

  • Imraan Valodia

    Imraan Valodia est professeur d’économie, vice-chancelier adjoint chargé du climat, de la durabilité et des inégalités, ainsi que directeur du Centre d’études du Sud sur les inégalités (SCIS) à l’université de Witwatersrand, à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Grâce à son intervention, le SCIS a vu le jour comme une initiative multidisciplinaire dédié à la recherche et au changement de l’action publique en faveur d’une plus grande égalité.

    Par ailleurs, il a été à la tête d’une étude internationale sur l’économie informelle dans dix villes et d’un projet de recherche sur les impacts de la fiscalité par rapport au genre dans huit pays. Il a publié de nombreux articles dans des revues académiques et dans la presse populaire, et il est coéditeur de The Oxford Handbook of the South African Economy [Guide d’Oxford sur l’économie sud-africaine].

    En Afrique du Sud, il occupe plusieurs rôles clef : membre à temps partiel de l’Autorité nationale de la concurrence, commissaire dans la Commission nationale du salaire minimum et président du Comité permanent sur la réduction de la pauvreté et des inégalités à l’Académie des sciences du pays. En 2016, il a été nommé par le président Cyril Ramaphosa pour présider le groupe consultatif sur le salaire minimum, qui a conduit à l’introduction d’un salaire minimum national en Afrique du Sud. Il siège également au Conseil consultatif économique présidentiel. En outre, Imraan collabore avec l’OIT, la Banque mondiale, le PNUD, l’UNIFEM et ONU Femmes. Il est également membre du conseil d’administration de l’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (UNRISD) et de l’Institut pour le développement mondial à l’université de Manchester.