Malgré le fait que les récupératrice·eur·s effectuent des différents types de travail dans les différents pays, on peut distinguer certaines catégories élémentaires. Celles-ci comprennent :
Récupératrice·eur·s de matériaux sur la route ou en camionCe terme désigne les équipes officielles de collecte qui trient les matières recyclables des déchets ménagers en complément de leur salaire. Le terme peut également désigner les récupératrice·eur·s de l’informel qui ont la permission de collecter des matériaux aux côtés des équipes de collecte. |
Récupératrice·eur·s de matériaux dans les décharges ou les sites d’enfouissementCes travailleuse·eur·s récupèrent et vendent des produits recyclables et recueillent des matières organiques –généralement pour nourrir le bétail sur les sites de décharge ; elles·ils peuvent vivre sur le site dans des cabanes ou à proximité. |
Récupératrice·eur·s porte à porteElles·ils collectent les matières recyclables dans le cadre d'un programme municipal de tri des déchets à la source, en partenariat avec des organisations de base de récupératrice·eur·s de matériaux. Les coopératives ayant des accords formels ou informels avec des bâtiments commerciaux ou des immeubles de bureaux peuvent avoir des membres engagé·e·s dans la collecte de grandes quantités de matériaux par camions ou autres véhicules. |
Acheteuse·eur·s itinérant·e·sCes personnes collectent les matières recyclables auprès des ménages ou des entreprises en échange d'un paiement ou d'un troc. Elles·ils travaillent généralement sur des itinéraires fixes et utilisent des chariots ou d'autres véhicules de collecte. |
Manipulatrice·eur·s ou transformatrice·eur·s de déchets organiquesElles·ils travaillent dans des usines de compostage ou de biogaz ; elles·ils font désormais partie des modèles « zéro déchet ». |
Trieuse·eur·sElles·ils sélectionnent et trient les matières recyclables par type à partir de bandes transporteuses ou d'autres dispositifs. |
Récupératrice·eur·s de matériaux dans la rueCes travailleuse·eur·s récupèrent les matières recyclables des déchets mixtes jetés dans des sacs poubelle et des conteneurs dans les rues ou dans les bennes à ordures ; certain·e·s ont des accords avec des ménages, des bâtiments commerciaux ou des bureaux et peuvent avoir accès aux matériaux préalablement triés. |
Élaboré par Sonia Dias. Sources : Dias et Samson, 2016 et le site web de WIEGO.
Les récupératrice·eur·s peuvent être classé·e·s en fonction de leur engagement dans des organisations, des municipalités ou des industries. Par exemple, auparavant, au Brésil, les récupératrice·eur·s travaillaient notamment par propre compte dans les rues et les décharges. Pourtant, dû au développement qui a eu lieu lors des dernières décennies, on peut identifier aujourd’hui trois types de récupératrice·eur·s au Brésil (Crivellari, Dias et Pena 2008).
- Les récupératrice·eur·s non organisé·e·s ou autonomes , qui gagnent leurs moyens de subsistance en collectant ou en achetant des matériaux recyclables dans les rues ou dans les décharges, pour les vendre après dans des entreprises de recyclage. Ces travailleuse·eur·s ne sont pas lié·e·s à des associations de récupératrice·eur·s ni à des coopératives, même si parfois elles·ils vendent les matériaux collectés à ces associations.
- Les récupératrice·eur·s organisé·e·s, qui travaillent dans des coopératives ou des associations.
- Les récupératrice·eur·s ayant un contrat, qui travaillent principalement dans des décharges ou dans le secteur de l’industrie métallurgique, mais aussi dans le secteur municipal ou dans des associations et des coopératives.
Au Brésil, un·e travailleuse·eur avec la Carteira de trabalho (CT) est protégé·e par un ensemble de normes (Consolidacao das Leis do Trabalho) qui comprennent les règles relatives aux rapports de travail justes. Celle-ci inclut le revenu minimum, les heures de travail, les 30 jours de congé payé par an, le droit aux assurances sociales, le paiement retraite, l'assurance chômage de six mois et d’autres droits. Les travailleuse·eur·s sont employé·e·s de manière formelle et peuvent s’enregistrer pour un emploi formel à vie.