Présentation du programmeUn complexe mélange de mesures législatives régule les activités des travailleuse·eur·s de l’informel. Souvent écrasantes, ces mesures mettent en péril leurs moyens de subsistance et bafouent les droits humains. En même temps, les travailleuse·eur·s de l’informel sont exclu·e·s du cadre normatif qui, lui, reconnaît leurs droits. Mais les lois ne sont pas stationnaires et les changer est une manière primordiale pour ces travailleuse·eur·s de bâtir un pouvoir institutionnel.
Depuis sa création en 2015, le programme Droit accompagne les travailleuse·eur·s de l’informel et leurs organisations dans l’apprentissage, l’utilisation et le façonnage du droit. Le but est de faire valoir leurs droits et de s’assurer des moyens de subsistance.
Le programme est né d’un projet global de neuf ans sur le droit et l’économie informelle, institué par WIEGO en 2006. Ce projet nous avait permis d’approfondir nos connaissances sur les effets de la législation –ou de son absence– sur les travailleuse·eur·s de l’informel ; et sur la manière dont les travailleuses dirigeantes s’impliquent dans le plaidoyer juridique. Après quelques essais en Inde et en Colombie, le projet a inclus des organisations de travailleuses du Ghana, du Pérou, de la Thaïlande, de l’Inde et de l’Afrique du Sud.
Notre approche au plaidoyer juridique reconnaît l’impossibilité de séparer la réforme juridique du combat politique. Elle est ancrée dans les principes de solidarité, d’autonomisation juridique et de réactivité face à l’économie politique des différents contextes de notre action. Ce travail, nous le menons aux côtés des réseaux internationaux de travailleuse·eur·s de l’informel et de leurs organisations affiliées.