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Services publics et services sur le lieu de travail

Contester les orthodoxies économiques qui sapent la protection sociale universelle

Le retard dans la réalisation d’une protection sociale universelle découle en partie de présupposés ancrés dans la théorie économique. Pour remettre en cause ces hypothèses et pouvoir construire des systèmes de protection sociale plus justes et inclusifs, WIEGO a entamé ce projet.

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WIEGO demonstrates an online tool for calculating social protection financing, with financial charts and graphs visible on a laptop screen

NOTRE ACTIONSL’élan mondial en faveur de la protection sociale universelle souligne l’urgence d’étendre cette couverture à l’ensemble des travailleuse·eur·s, y compris celles et ceux de l’informel. Pourtant, des fossés significatifs persistent, en raison de paradigmes et d’idéologies politiques profondément enracinés.

Les idées en matière de politiques publiques sont cruciales, et la conception de celles-ci l’est tout autant. Il est temps de remettre en cause activement les notions qui produisent des retombées régressives pour la majorité des travailleuse·eur·s à travers le monde.

En commanditant des recherches de haut niveau et en collaborant avec l’Organisation internationale du Travail, ainsi qu’avec des universitaires, nous avons entrepris de refaçonner les discours mondiaux sur le financement de la protection sociale, sur les interactions entre celle-ci et le marché du travail, ainsi que sur la structure des systèmes de protection sociale.

Pour plus d’informations sur le projet, vous pouvez consulter les épisodes 26 et 32 du podcast de WIEGO sur la protection sociale.

ACTIVITÉS DU PROJET

  • Les activités réalisées dans le cadre de ce projet ont donné lieu à divers résultats : documents de travail, rapports, publications de notre blog et articles en ligne, alimentant les principaux débats et documents sur les politiques à l’échelle mondiale. Parmi les principales réalisations, on peut citer :

    • L’organisation d’un échange mondial sur l’économie informelle, étalé sur un an, en collaboration avec des institutions financières internationales et des agences des Nations Unies.
    • La synthèse des résultats clefs du projet dans un document de travail de l’UNU-WIDER, ainsi que dans un chapitre d’un livre en libre accès publié par l’Oxford University Press et UNU-WIDER.
    • La corédaction d’un chapitre sur l’extension de la protection sociale dans le rapport de l’OCDE Breaking the Vicious Circles of Informal Employment and Low Paying Work [Briser les cercles vicieux de l’emploi informel et du travail à faible rémunération].
    • La contribution à un article de blog pour socialprotection.org, explorant un nouveau paradigme de protection sociale plus équitable et inclusif pour les travailleuse·eur·s de l’informel à l’échelle mondiale.
    • La co-organisation d’un webinaire pour partager des éléments de preuve réfutant l’idée que la protection sociale encourage l’informalité. Conscient·e·s de l’importance de ce débat en Amérique latine, nous avons également présenté ces résultats lors d’un discours devant les membres de la Conférence interaméricaine sur la sécurité sociale, à l’occasion de la 31e session du Séminaire permanent sur le bien-être sur le continent.
    • La publication d’un article de blog (également disponible en espagnol) pour la Banque interaméricaine de développement, examinant l’impact du régime d’assurance-maladie mexicain sur l’informalité.
    • Lors d’un webinaire organisé avec l’OCDE et des partenaires académiques, nous avons présenté des données inédites sur les impôts payés par les travailleuse·eur·s de l’informel à Accra, au Ghana.
    • En détenant la présidence du Groupe de travail sur le financement du Partenariat mondial pour la protection sociale universelle (USP2030), nous avons obtenu une reconnaissance consensuelle au sein de la communauté de la protection sociale, ainsi exprimée : L’extension de la couverture de la protection sociale « doit inclure une analyse des taxes et des redevances déjà payées par les travailleuse·eur·s de l’informel, souvent négligées, qui peuvent contribuer à un rapport régressif entre impôts et revenus pour les travailleuse·eur·s de l’informel les plus démuni·e·s, limitant ainsi leur capacité contributive ».