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Formalisation

Qu’est-ce que la formalisation ?La transition progressive vers l’économie formelle, également appelée « formalisation progressive », désigne un processus inclusif et graduel qui vise à améliorer les revenus et conditions de travail des travailleuse·eur·s de l’informel, à réduire leurs risques et à renforcer leur bien-être. Ce processus repose sur l’élargissement de la reconnaissance, des droits et des protections juridiques et sociales, et non seulement des obligations.

Aujourd’hui, 61 % des travailleuse·eur·s à travers le monde occupent un emploi informel. Parmi elles·eux, près de la moitié sont des travailleuse·eur·s indépendant·e·s, dont beaucoup peinent à subvenir à leurs besoins. La formalisation du travail ne peut pas être envisagée comme une intervention unique et universelle ; elle doit être adaptée aux réalités spécifiques des différents contextes, secteurs d’activité et statuts dans l’emploi. Ce processus de formalisation progressive doit impérativement inclure la participation active des travailleuse·eur·s à chaque étape.

Quel impact la formalisation a-t-elle sur les travailleuse·eur·s de l’informel ?L’intégralité des travailleuse·eur·s devraient jouir de droits et de protections, de conditions de travail sûres et d’une voix dans les décisions qui affectent leurs moyens de subsistance. Une formalisation progressive peut constituer une voie vers le travail décent et l’accomplissement des droits fondamentaux des travailleuse·eur·s.

La Recommandation 204 de l’OIT propose des principes axés sur les droits pour guider la transition vers l’économie formelle. Cependant, les stratégies nationales de formalisation tendent à faire peser la majorité des responsabilités et des coûts de ce processus sur les travailleuse·eur·s et leurs unités économiques, sans considération adéquate de leurs situations spécifiques. Ces travailleuse·eur·s, et en particulier les femmes, font face à un manque de protections juridiques et sociales, à un accès limité aux services publics, à des conditions de travail dangereuses et à une absence de représentation dans les dialogues sociaux. Souvent, elles·ils sont victimes de harcèlement et de criminalisation, malgré leurs contributions essentielles à leurs communautés.

Travailleuse à domicile, Tanzanie, Ouganda

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