Dans de nombreuses régions du Sud, en particulier en Amérique latine, les mouvements sociaux urbains, invoquant le droit à la ville, en ont fait un slogan pour défendre et promouvoir une foule de revendications progressistes et de visions alternatives du développement urbain. Mais quelle est la portée d’un tel droit dans la loi ? Et de quelle manière les travailleuse·eur·s de l’informel peuvent-elles s’en servir, à savoir du droit à la ville, pour assurer leurs moyens de subsistance ? Dans cette étude, nous analyserons une récente décision rendue par la Haute Cour indienne qui s’inspire des débats sur le Droit à la ville pour protéger les personnes vivant dans des établissements sauvages contre l’expulsion forcée. Parallèlement, nous explorerons également les possibilités qu’offre cette jurisprudence pour défendre les droits des travailleuse·eur·s de l’informel dans les pays du Sud.
Photo : Des travailleuses à domicile roulent à la main des cigarettes de type indien dans des établissements informels en Inde.
Crédit photo : Paula Bronstein/Getty Images Reportage