Août 2020
Cette édition de Réflexions sur le droit et l’informalité analyse les lois adoptées dans le cadre de la COVID-19 sous l’angle des travailleuse·eur·s de l’informel, en mettant l’accent sur les travailleuse·eur·s domestiques et les vendeuse·eur·s de rue.
La pandémie de la COVID-19 pourrait être un tournant pour la reconnaissance du travail dans l’informel. Les législatrice·eur·s ont-elles reconnu les travailleuse·eur·s de l’informel alors qu’elles s’attaquent aux défis immédiats que pose la crise ? Si oui, il existe une possibilité de faire un pas vers la protection du travail et la protection sociale de ces travailleuse·eur·s. Ou bien les législatrice·eur·s les ignorent-elles, et perpétuent ainsi les schémas d’exclusion existants ? Trois instruments internationaux, la Convention 189 de l’OIT concernant le travail décent des travailleuse·eur·s domestiques, la Recommandation 202 de l’OIT concernant les socles de protection sociale et la Recommandation 204 de l’OIT concernant la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, reconnaissent les travailleuse·eur·s de l’informel. Cependant, dans la plupart des pays, ces travailleuse·eur·s ne bénéficient toujours pas des droits et protections fondamentaux liés au travail. Ce point a été mis en avant pendant cette crise.
Cette édition de Réflexions sur le droit et l’informalité analyse les lois adoptées dans le cadre de la COVID-19 sous l’angle des travailleuse·eur·s de l’informel, en mettant l’accent sur les travailleuse·eur·s domestiques et les vendeuse·eur·s de rue. Le Programme Droit de WIEGO a collecté et rassemblé les lois relatives à la COVID-19 dans 51 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Nous avons rassemblé des lois disponibles en anglais, en français, en portugais et en espagnol sur des sites web gouvernementaux, des bases de données juridiques, des communiqués de presse gouvernementaux et des médias sociaux. Dans les cas où les lois n’étaient pas facilement accessibles sur Internet, l’équipe les a obtenues directement auprès des citoyen·ne·s et des fonctionnaires des pays concernés. Les lois couvrent la période du 1er mars à la première semaine de mai, alors que de nombreux pays étaient encore au plus fort de l’isolement social obligatoire.
Photo: Faustina Kai Torgbe se distingue comme une vendeuse bien établie dans le quartier East Legon d’Accra.
Crédit photo : Jonathan Torgovnik/Getty Images Reportage
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Réflexions sur le droit et l'informalité
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